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"L'île aux coissoux"
PEINTURE FRAÎCHE: reportage fin de travaux dans la médiathèque de Montbrison réalisée par l'Atelier Rivat.
C'est une habitude, un lieu commun, un passage obligé. C'est vrai que le soleil fabrique parfois de belles ombres, qui mettent en relief les formes, les saillies, les baies. Mais j'ai vu la semaine dernière un documentaire chez un architecte, il y avait dans son bureau une photographie d'un de ses bâtiments, un jour d'hiver, en regardant cette photographie, la seule envie qui me traversait c'était de courir me mettre au chaud, à l'intérieur de ce bâtiment qui devenait d'un coup tellement accueillant, et qui retrouvait sa fonction primaire de "protection".
De la perception "distraite" de l'Architecture selon W.Benjamin.
Le dernier chapitre de "L'œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique" de W.Benjamin s'interroge sur le spectateur de cinéma, qui semble inventer une nouvelle manière de s’intéresser à un objet artistique, d'une manière "distraite", sans contemplation et en masse. Benjamin se demande si cette manière est si nouvelle que cela et nous emmène sur une analogie avec la perception de l'Architecture par les masses, qui baignant dans l'architecture, l'absorbent de manière distraite par accoutumance depuis la nuit des temps, car si il est un art qui traverse l'histoire de l'humanité, c'est bien l'Architecture.
Il ne parle pas ici de la contemplation des "œuvres architecturales" des visiteurs de monuments , mais bel et bien de la manière dont les masses reçoivent les édifices qu'elles côtoient: par l'usage et par la perception. Il nomme cette manière de percevoir l'architecture " réception tactile".
"La réception tactile se fait moins par voie d'attention que par voie d'accoutumance. Celle-ci régit même dans une large mesure, la réception visuelle de l'architecture, réception qui, par nature, consiste bien moins dans un effort d'intention que dans une perception incidente."
Est il possible de faire une photographie qui rendent compte de cette "réception tactile" de l'architecture? de l'impression que nous donne sa forme ou sa couleur au détour de l'angle d'une rue, de sa perception incidente?de manière préméditée, probablement pas, mais c'est par ce biais que j'attaque mon aventure avec un édifice. Ensuite je me pose et je commence l'analyse.
Batir une image...
Je ne fais pas confiance à l'idée d'une "photographie spontanée", qui arriverait comme cela d'un seul coup. Disons plutôt que je fais confiance à cette idée là dans mon travail personnel, pas dans un travail de commande. Et encore, ce serait oublier la préparation ( psychologique, matériel )en amont de la prise de vue.
Dans un travail de commande l'image se bâtit dès les premiers contacts. La manière dont le commanditaire me parle de l'objet à prendre en photo m'influence au plus grand point dès le départ. La photographie qui lui paraîtrait une évidence pour lui, ne l'est pas immédiatement pour moi... Il doit y avoir dialogue, échange, compréhension. Bien sur que j'ai un regard et une analyse sur l'objet que je prends en photo, mais il est bien plus juste quand j'ai été guidé en amont, c'est alors du temps gagné.
L'importance de la retouche
Photographe, ce n'est pas seulement faire des photos, c'est aussi les choisir,chercher leur sens, les retoucher afin qu'elles expriment au mieux le sens que l'on veut leur conférer.C'est parfois aussi leur choisir un titre, les recadrer, les accompagner d'une photo qui viendra éclairer le sens de la première.
Voilà des années que je fais des photographies et que j'en fais faire. Je sais qu'il est extrêmement difficile de regarder ses propres images et de les retoucher, l'attente que l'on a de ses propres images sur son travail est souvent mal identifiée. Je peux vous aider ainsi en peu de temps à vous conseiller sur votre corpus d'image, en dégager les principaux axes d’intérêt et les retoucher.
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