Riche de mes expériences collectives avec la photographie (enseignement, intervention sociale, projet artistique et collaboratif), j'élargis mon champs d'activité à la formation professionnelle avec le GiE5. J'utilise la photographie pour une pédagogie médiate, qui permet une formation par l'expérimentation.
Le GIE5 est un groupement d'intérêt économique de formateurs aguerris qui ont en commun l'expérimentation comme moyen, et un média utilisé en pleine conscience comme outil: Le cheval, souffle et voix, la photographie et l'outdoor cooking.
Riche d'un corpus théorique élaboré en commun, le GiE5 met en place un système de formation professionnel avec comme base commune, une réflexion poussée sur l'intégration effective des connaissances, et la co-construction d'une échelle de collaboration avec une équipe hollandaise.
lundi 9 novembre 2015
mardi 22 septembre 2015
Une expérience acoustique peut-elle être visualisée?
© David Philippon |
Peut-être n'étais-je pas à la bonne place?
dimanche 20 septembre 2015
La promenade, une relation au temps surannée?...
"Reactivation" ©D.Philippon Promenade architecturale de la maison de la culture de Firminy; ADAGP Fondation Le Corbusier. |
- "Mais à quoi peu bien servir ce banc, il regarde le mur?" .
-Moi je réponds " aujourd'hui il sert à regarder une photo".
Un des photographes:
-"On a du vous la piquer la photo, il y a plus rien ".
-Moi : " DEJA !!!" .
- Le deuxième photographe " Mais si regarde là, la photo".
- Le premier "Ben je l'avais pas vu" .
Et moi qui la trouvais un peu verte...
Ce banc, certain pense qu'il n'est pas à sa place, d'autre l'appelle le banc des amoureux.
Reactivation, Promenade architecturale à la maison de la culture Le Corbusier de Firminy
RÉACTIVATION
Promenade
architecturale et photographique de la maison de la Culture de Le
Corbusier de Firminy pour les journées du patrimoine 2015, année du
Cinquantenaire de la mort de Le Corbusier.
RÉACTIVATION,
c'est une exposition de photographies qui propose aux visiteurs d'
expérimenter l'architecture par la promenade, de ponctuer cette
promenade par des instants de confrontation temporelle à travers les
photographies faites pendant les travaux de restauration. Cette
confrontation temporelle est propice à un questionnement sur des
enjeux de temps qui passe, donc de conservation et de restauration.
La
promenade architecturale est un bon moyen d'appréhender
l'architecture de Le Corbusier, les perceptions kinesthésiques que
l'on perçoit en traversant son architecture font éprouver une
succession d'émotions. L'enjeu de l'accrochage et de la scénographie
est de présenter les photographies de telle manière à ce qu'elles
entraînent le visiteur à se promener et qu'elles soulignent,
surprennent et interrogent le spectateur sur plusieurs problématiques
connexes:
-Mettre en
évidence l'effet du temps et du vieillissement sur l'architecture,
ainsi que la nécessité de le restaurer. Créer dans la promenade
des confrontations entre le passé photographié et le présent vécu.
-Montrer
les moyens techniques impressionnants qui ont été mis en œuvre.
-Montrer
les soins, l'attention et la délicatesse dont ont fait preuve les
ouvriers sur le chantier.
-Faire
partager au public ce que les nécessités de chantier ( camouflages,
recouvrement, états de préparation) montrent ou soulignent des
formes de Le Corbusier. Un peu comme les emballages de Christo et
Jeanne Claude nous ont montrer les formes du pont neuf en
l'emballant.
-Montrer
des parties cachées de la maison de la culture.
A travers
différents formats, différentes formes d'accrochage et d'une carte
qui guide les visiteurs, cette promenade propose aux visiteurs
d'expérimenter le lieux et son vécu le temps d'une promenade,
extérieure et intérieure. Il s'agit bien dans cette scénographie
de Réactiver le
regard de chacun sur cet ouvrage, sur le temps qui passe, sur les
impressions et les émotions que cette architecture nous fait
traverser.Il s'agit aussi de sa restauration, qui est une
REACTIVATION et rend au bâtiment tout son sens, ses raisons d'être
sur la liste proposée au patrimoine mondial de l'UNESCO en juin
2016.
David
Philippon
vendredi 26 juin 2015
mercredi 20 mai 2015
Compte rendu de la Conférence de Yves Perret: " Le Corbusier: Penser pour faire... faire pour penser...". Mardi 19 mai 2015 dans l'Auditorium de la maison de la culture de la ville de Firminy .
Cette conférence de Yves Perret organisée par l'association des habitants de l'Unité d'Habitation
de Firminy, le collectif depuislecorbu
dans le cadre de l'événement Cinquantième[s]
anniversaire[s], nous a emmené dans les coulisses de la création de
l'architecte Le Corbusier. Cet homme qui toute sa vie va créer dans de bien
nombreux domaines, peinture, poésie, design et aussi beaucoup de dessins avait
mis en place une conception bien à lui de l'acte créatif. Yves Perret,
architecte stéphanois qui a fait partie de l'équipe qui a terminé l'Eglise
Saint-Pierre avec José Oubrerie- assistant de Le Corbusier- et Aline Duverger
s'est donc confronté aux modes de créations qu'utilisait Le Corbusier. Il les
connaissait avant, probablement il les appliquait, mais de cette collaboration
découle une imprégnation qu'il nous fait partager.
Ce n'est donc pas seulement à un cours documenté que nous
avons assisté, c'est dans un cheminement de partage d'expériences que nous a emmené
Yves Perret. A travers une sélection
d'images précieusement récoltées, il a su nous faire toucher du doigt les essais,
les tâtonnements, les expérimentations et les validations que l'architecte et
ses collaborateurs ont traversés pour inventer toutes les réalisations que nous
connaissons. Il nous a fait partager certaines questions qu'ils se sont posés pour
finir l'Eglise Saint Pierre et surtout quelles voies ils ont inventé pour
finaliser leur choix. Il nous a fait comprendre que si nous sommes dans une
société où l'on croit que le savoir et la connaissance permet de tout prévoir ,
de tout imaginer et de tout anticiper, lui s'est retrouvé bien des fois dans
des situations ou seuls le faire et la fabrication ont été à même d'apporter
des réponses à des problèmes cruciaux de cohérence. Penser pour faire... Faire pour penser... Tel
l'œuf ou la poule bien difficile pour dire qui est arrivé le premier, où lequel
est le plus important. Et pourtant l'idée que le " penser" est
primordial semble être dominante dans nos sociétés où l'ordinateur et sa
puissance de calcul devient plus présent
que le marteau, le fer à souder ou... le crayon à papier.
Car là encore, dessiner... c'est penser! Discipline
quotidienne, Le Corbusier dessinait tous les jours, parfois les mêmes choses, à
la recherche d'une surprise ou d'une connaissance encore plus approfondie de
son sujet. A la fin de sa conférence
Yves Perret a invités les deux artistes roumains en résidence Andor Kömives et
Dorel Găină à nous faire partager leurs
expériences à l'unité d'habitation Le Corbusier. Et là chacun à leur tour, ils
nous ont emmenés dans leurs modes de création qui parfois se rejoignaient avec
ceux qui avaient été décrits plus tôt. Andor a bien confirmé que pour lui
aussi, dessiner ...c'est penser. On peut les retrouver au travail sur depuislecorbu.blogspot.fr , un blog où bientôt sera publié la conférence d'Yves Perret.
La conférence s'est terminée sur un moment convivial entre
l'architecte et le public avec qui il a partagé des ouvrages rares avec des
dessins, des nuanciers, des livres apportant des éléments tangibles à la
démonstration que l'on venait de vivre. Puis chacun est reparti en ayant peut
être dans la tête une nouvelle problématique:
"Si la création était un mouvement, alors ne serait elle pas le
résultat d'une oscillation entre faire et penser, chacun se complétant?"
David Philippon
Une fin de conférence où la distance entre conférencier et public est abolie.
mercredi 14 janvier 2015
« 24 heures de la vie d'une femme » d'après Stefan Zweig du collectif Photographies-Rencontres
Témoignage critique de l'exposition photographique
« 24 heures de la vie d'une femme » d'après Stefan Zweig du collectif Photographies-Rencontres
Médiathèque de la Ricamarie du 6 au 31 Janvier 2015
Une production collective d'un collectif d'auteurs. Six photographes décident de découper « 24 heures de la vie d'une femme » en prélevant 24 phrases du roman ; à chacun de s'emparer de quatre de ces phrases pour les mettre en photographies.
Résultat final : au mur, 24 cadres 50x50 joncs argentés carrés, avec leur même mise en page, simple ; en pied de page, la phrase allemande, en dessous au bord du cadre, sa traduction française, les deux du même gris discret, dans une police de livre classique. Dans l'espace blanc, au dessus, une photographie : couleur, noir et blanc, carrée, rectangulaire où panoramique ; prises de vue numériques et argentiques. Un petit espace (peut-être 8 cm) entre chaque, et les 24 photos se déroulent dans l'espace de la salle d'exposition. Entre le chemin de fer mis au mur avant impression, ou le story board exposé, l'ensemble fait corps et unité, malgré les différences de traitement et de format d’image. Le fait que les deux modèles -femme et homme-, ou les deux acteurs, se retrouvent et sont reconnaissables d'une image à l'autre y fait pour beaucoup. Sur le bord droit de la photographie, le nom du photographe, même police, même couleur mais en vertical.
En fin d'expo, des traces de fabrication, archéologie des choix et du découpage, en début (et en face) une affiche nous présente le projet.
Je ne connais pas le roman, mais très vite je suis rentré dans un fil de l'histoire, de l'expo, de la narration, rarement par l'image, presque toujours par le texte : un coup d'œil rapide à la photographie, qui selon moi ne captait pas mon attention, une implication à la lecture de la phrase en français, avec au-dessus d'elle, l'originale en allemand, et un retour vers l'image qui prenait alors vie après la lecture de la phrase. Un coup d'œil rapide au nom de l'auteur qui selon moi avait mis tant d'exigence- à illustrer ? pas vraiment ; à traduire ? pourquoi pas ; à interpréter? on s'approche ; à mettre en scène ?...- cette image.
En arrière-plan, d'étranges jeux se mettaient en place :
- Quelle image ce photographe m'impose-t-il ? Comment son interprétation entre en opposition avec l'idée que je m'en fais ? Comment en est-il arrivé là ? Qui a mis en scène la prochaine image ? Pourrais-je repérer les photographes à une écriture, un style, une impression ? Quels sont le ou les fils ténus qui me font, l'espace d'un instant, adhérer à cette image ?
J'ai parcouru comme cela l'exposition avec son fil narratif, son rythme et ses césures ; son contre- pied final.
Et puis ce fut le vernissage, les échanges, les oppositions de point de vue, où l'on formule, où l'on propose ses hypothèses. Quelques mots viennent enrichir le champs lexical : adaptation, cinéma, synopsis, codage -, décodage, application, atmosphère... Petit à petit, la question du fil ténu qui fait tenir l'image re-émerge en moi, une idée m'a parcouru durant mon investissement de spectateur que je traduis alors comme cela : « Cette petite phrase qui active l'image me fait penser aux petites phrases qui passent en un éclair par la tête du reporter et lui font appuyer sur le déclencheur ».
Au bout du compte je pense qu'il s'agit bien en ici de rapport entre mise en scène -ou représentation(s) en image- et langage. Il n'y a que cette foutue 13e photo presque médiane, dont l'image arrive si brutalement avant même que l'on puisse se faire une représentation de la phrase. Un croche-patte, un croc-en-jambe, une chute vertigineuse d'une abstraction sans langage. D'une phrase sans le verbe, ou d'avant le langage.
Je terminerai ce compte-rendu de visiteur, en abordant cette citation d'un travail précédent du collectif Photographies-Rencontres qui, d'un seul coup, m'a paru être une clé de leur sujet d'étude : « L'œil des mots ». Cela me fait poser la question « Qui de l'image ou du langage a colonisé le plus profondément notre cerveau ? ». Et, en me posant cette question, j'ai envie de corriger leur sujet précédent en leur disant : -« Je ne sais si les mots ont UN œil, mais je pense qu'ils peuvent traduire UN regard ». C'est ce que je pense, du moins jusqu'à l'expérience de leur prochaine exposition.
David Philippon.
Les photographes :
Brigitte Kohl - Bernard Pharabet - Patrick Rana-Perrier - Thierry Moine - Corinne Silva - Jean-Pierre Lefèvre
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lundi 5 janvier 2015
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